Virtuelle Reise nach Senegal & Gambia 2021 – TAG 13

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Heute fahren wir über Rufisque und Bargny nach Bandia, zum Wildtierreservat „Réserve de Bandia“.

Bei der Durchfahrt durch Rufisque wird sichtbar, dass auch hier die klimatisch bedingte Küstenerosion großen Schaden angerichtet hat – selbst die errichteten Steinmauern richten nur wenig dagegen aus.

Immer wieder sehen wir vom Bus aus Baobab-Haine. Der Baobab (Affenbrotbaum, Adansonia digitata) ist der Symbolbaum Senegals, mit nicht nur mythischer Bedeutung. Seine nährstoffreichen Blätter und Früchte finden in der Küche und in der traditionellen Medizin Verwendung, aus der Rinde können Fasern zur Herstellung von Matten und Seilen gewonnen werden. Fährt man in den Vororten von Dakar auf der Autobahn, so sieht man, dass an einigen Stellen der Straßenverlauf der Zubringer sich nach diesen symbolträchtigen Bäumen richtet. Einen oft mehrere Hundert Jahre alten Baobab zu fällen, ist in Senegal eigentlich ein No-go.

Allerdings werden die Baobab-Bestände hier, zwischen Rufisque, Bargny und Bandia, durch die Zementindustrie bedroht. Von den derzeit drei Zementwerken Senegals steht eines in Rufisque und eines bei Bandia, unserem heutigen Ziel. Die Zementindustrie ist ein vor allem für den Inlandsbedarf wichtiger Wirtschaftsfaktor. Andererseits stellt sie für die BewohnerInnen der umliegenden Dörfer und für die Umwelt eine enorme Belastung dar. Immer wieder regt sich Widerstand in der Zivilgesellschaft gegen den offenbar geplanten weiteren Ausbau des Industriegeländes bei Bandia, wovon die gegenüber dem Reservat erhaltenen Baobab-Wälder bedroht wären.

Photo: Jens Herbst

Wir fahren nun in das Areal des Reservats ein, dort warten schon unsere Safarifahrzeuge und die Guides auf uns, unter ihnen Amadou Ba, ein exzellent Deutsch sprechender Fachmann des Reservats.

Amadou Ba (Photo: Dieter Pfeifle)

Die Rundfahrt dauert ca. zweieinhalb Stunden. Obwohl das Reservat eines der touristischen Highlights Senegals ist, scheint es nicht überlaufen. Die Guides sind bezüglich ihrer Standorte in ständiger Verbindung, sodass man kaum mal einem anderen Fahrzeug begegnet. Das Reservat mit einer Fläche von derzeit 3.500 ha wurde 1991 von dem deutschen Forstwirt Christian Dehring gegründet und wird aktuell als private Gesellschaft geführt.

Die Zeit vergeht wie im Flug: Wir sehen verschiedene Antilopenarten – darunter die prächtige Riesen-Elenantilope und die Pferde-Antilope, deren Gesicht Vorbild für viele afrikanische Masken ist, Wasserbüffel, Giraffen, Nashörner, Warzenschweine, bunte Vögel und Affen.


Video über das Reservat

Nach dem Mittagessen im Restaurant des Reservats und einem ausgiebigen Besuch der „Boutique“ sind wir müde und halten Siesta im Bus.

Siesta im Bus (Photo: Ingeborg Pint)

Wir wachen erst wieder vor der Abtei Keur Moussa auf. Ein Benediktinerkloster in einem zu mehr als 90% muslimischen Land? Ja, Toleranz in religiösen Angelegenheiten wird in Senegal großgeschrieben. Muslime feiern mit ihren christlichen Nachbarn Weihnachten, Christen heiraten Muslime, die staatlichen Schulen Senegals sind laizistisch. Das Kloster ist eine Gründung der französischen Abbaye de Solesmes, mit kontemplativer Ausrichtung.

Die derzeit etwa 30 Mönche aus vorwiegend afrikanischen Ländern betreiben auf dem ausgedehnten Gelände Landwirtschaft. Auch ein Atelier für traditionelle Medizin gibt es. In Begleitung eines Mönchs spazieren wir durch die Obstplantagen und Gemüsegärten.

Das Kloster ist weit über Senegal hinaus für seine Musik bekannt: gregorianische Gesänge, begleitet von afrikanischen Instrumenten, deren wichtigstes die Kora ist, ein Mittelding aus Harfe und Laute mit 21 Saiten. In der Korawerkstatt kommen wir in den Genuss eines kurzen Konzerts, bevor wir die „Boutique“ aufsuchen, wo wir uns mit den Produkten des Klosters eindecken: Säfte, getrocknete Früchte, Honig, Konfitüren, Ziegenkäse und vieles mehr.

Zu diesem Tagesprogramm passend besucht uns am Abend ein Kora-Spieler im Naturfreundehaus, der ein echter „griot“ ist, ein traditioneller Geschichte- und Geschichtenerzähler.

Mehr Informationen über die Abtei Keur Moussa.
Video: Kora-Spieler


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Aujourd’hui, nous nous rendons à Bandia via Rufisque et Bargny, pour visiter la « Réserve de Bandia ».

En traversant Rufisque, il devient évident que l’érosion côtière induite par le climat a également causé d’importants dégâts ici – même les murs de pierre érigés ici ne font pas grand-chose pour l’arrêter.

Depuis le bus nous voyons de part et d’autre des forêts de baobabs. Le baobab (Adansonia digitata) est l’arbre emblématique du Sénégal, avec une signification non seulement mythique. Ses feuilles et fruits riches en nutriments sont utilisés en cuisine et en médecine traditionnelle, et l’écorce peut servir pour fabriquer des fibres pour nattes et cordes. En roulant sur l’autoroute dans la banlieue dakaroise, on se rend compte qu’à certains endroits le tracé de la route a ménagé ces arbres symboliques. Abattre un baobab souvent plusieurs fois centenaire, est impossible au Sénégal.

Mais ici, entre Rufisque, Bargny et Bandia, les peuplements de baobab sont menacés par l’industrie du ciment. Sur les trois cimenteries actuellement en service au Sénégal, une est située à Rufisque et une autre près de Bandia, notre destination actuelle. L’industrie du ciment est un facteur économique important, en particulier pour la demande intérieure. D’autre part, elle représente une nuisance énorme pour les habitants des villages environnants et pour l’environnement. La société civile s’oppose régulièrement à l’expansion apparemment prévue du site industriel près de Bandia, qui menacerait les forêts de baobabs préservées en face de la Réserve.

Photo: Jens Herbst

Nous passons maintenant l’entrée de la Réserve, où nos véhicules TT et nos accompagnateurs nous attendent déjà, parmi eux Amadou Ba, très apprécié par les groupes germanophones en raison de ses connaissances excellentes de l’allemand.

Amadou Ba (Photo: Dieter Pfeifle)

La visite dure environ deux heures et demie. Bien que la Réserve soit l’un des hauts lieux touristiques du Sénégal, elle ne semble pas surpeuplée. Les guides sont en contact permanent les uns avec les autres pour s’informer sur leur localisation, de sorte que l’on ne croise presque jamais un autre véhicule. La Réserve, d’une superficie actuelle de 3 500 ha, a été fondée en 1991 par le forestier allemand Christian Dehring et est actuellement gérée comme une société à responsabilité limitée.

Le temps passe vite : nous voyons différentes espèces d’antilopes – parmi lesquelles le magnifique éland de Derby et l’hippotrague ou antilope cheval (dont le visage est le modèle de nombreux masques africains) – ainsi que des buffles d’eau, des girafes, des rhinocéros, des phacochères, des oiseaux aux couleurs vives et des singes.

Voir la vidéo de la Réserve 

Après le déjeuner au restaurant de la Réserve et un passage à la « boutique », nous sommes bien fatigués et profitons du trajet en bus pour faire la sieste.

Sieste dans le bus (Photo: Ingeborg Pint)

Nous ne nous réveillons que devant l’abbaye de Keur Moussa. Un monastère bénédictin dans un pays à plus de 90% musulman ? Oui, la tolérance en matière religieuse est une valeur clé au Sénégal. Les musulmans fêtent Noël avec leurs voisins chrétiens, les chrétiens se marient à des musulmans, les écoles publiques du Sénégal sont laïques. Le monastère est une fondation de l’Abbaye française de Solesmes, à orientation contemplative. Actuellement, une trentaine de moines, originaires principalement de pays africains, se consacrent à l’agriculture sur les vastes terres. Il y existe également un atelier de médecine traditionnelle. Accompagnés par un moine, nous nous promenons dans les vergers et les jardins potagers.

Le monastère est connu bien au-delà du Sénégal pour sa musique : des chants grégoriens accompagnés d’instruments africains, dont le plus important est la kora, un instrument à 21 cordes, dont l’aspect évoque la harpe et le luth. Dans l’atelier de fabrication de koras, nous assistons à un court concert avant de visiter la « boutique » où nous faisons le plein de produits du monastère : jus, fruits secs, miel, confitures, fromage de chèvre et bien d’autres choses encore.

Pour compléter ce programme un joueur de kora nous rejoint le soir à la Maison des Amis de la Nature, qui est un véritable « griot », poète musicien ambulant dépositaire de la tradition orale.

Plus d´informations sur Keur Moussa
Vidéo: Maître de Kora


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Today we drive via Rufisque and Bargny to Bandia, to the wildlife reserve “Réserve de Bandia”.

As we pass through Rufisque, it becomes clear that climate-related coastal erosion has also caused great damage here – even the stone walls that have been erected do little to stop it.

Again and again, we see groups of baobab trees from the bus. The baobab (Adansonia digitata) is the symbolic tree of Senegal, with not only mythical meaning. Its nutritious leaves and fruits are used in the kitchen and in traditional medicine, and the bark can be used to make fibres for mats and ropes. If you drive along the motorway in the suburbs of Dakar, you will see that in some places the course of the road is respecting these symbolic trees. Cutting down a baobab, often several hundred years old, is actually a no-go in Senegal.

However, baobabs here, between Rufisque, Bargny and Bandia, are threatened by the cement industry. Of Senegal’s current three cement plants, two are located in Rufisque and near Bandia, our destination for today. The cement industry is an important economic factor, especially for domestic demand. On the other hand, it is an enormous problem for the inhabitants of the surrounding villages and for the environment. There is repeated resistance in civil society against the apparently planned further expansion of the industrial site near Bandia, which would threaten the baobab forests.

Photo: Jens Herbst

We are now entering the reserve area, where our safari vehicles and guides are already waiting for us, among them Amadou Ba, very much appreciated by German speaking groups, because of his excellent language knowledge.

Amadou Ba (Photo: Dieter Pfeifle)

The tour takes about two and a half hours. Although the reserve is one of the tourist highlights of Senegal, it does not seem to be overcrowded. The guides are in constant contact with each other regarding their locations, so that you will hardly ever encounter another vehicle. The reserve, which currently covers 3,500 ha, was founded in 1991 by the German forester Christian Dehring and is currently managed as a private company.

Time flies: we see different species of antelope – including the magnificent giant eland and the horse antelope, whose face is the model for many African masks – water buffaloes, giraffes, rhinos, warthogs, colourful birds and monkeys.


Video about the reserve

After lunch in the restaurant of the reserve and a long visit to the “boutique” we are tired and take a siesta in the bus.

Siesta on the bus (Photo: Ingeborg Pint)

We only wake up again in front of the abbey of Keur Moussa. A Benedictine monastery in a more than 90% Muslim country? Yes, tolerance in religious matters is very important in Senegal. Muslims celebrate Christmas with their Christian neighbours, Christians marry Muslims, Senegal’s state schools are secular. The monastery is a foundation of the French Abbaye de Solesmes, with a contemplative orientation. The currently about 30 monks from mainly African countries are engaged in agriculture on the extensive grounds. There is also a studio for traditional medicine. Accompanied by a monk we walk through the orchards and vegetable gardens.

The monastery is known far beyond Senegal for its music: Gregorian chants accompanied by African instruments, the most important of which is the kora, resembling a harp or a big lute with 21 strings. In the Kora workshop, we enjoy a short concert before going to the “boutique” where we stock up on the monastery’s products: juices, dried fruits, honey, jams, goat cheese and much more.

In the evening, a kora player, who is a real “griot“, a traditional storyteller, plays for us in the Naturefriends House.

More information about Keur Moussa
Video: kora player


5 Gedanken zu „Virtuelle Reise nach Senegal & Gambia 2021 – TAG 13

  1. Schade, dass die Reise vorüber ist, es waren wunderschöne Erinnerungen.
    In einem Fernsehbericht habe ich vor ein paar Tagen über den Senegal gehört, dass die “Grüne Mauer” durch Afrikas Sahelzone schon erste Erfolge zeigt. So würden beispielsweise Brunnen wieder belebt oder die Bewässerung in Dörfern einfacher.
    Wenn ich dann unsere Baumpflanzungsprojekte betrachte, sehe ich, dass wir damit genau das richtige tun, auch wenn wir im “Großen Ganzen” nur einen kleinen Beitrag leisten! Und ich bin froh, dass auch die “Große Politik” sich für effektive Projekte engagiert.
    Machen wir weiter so!

  2. Claudia und Elisabeth bedauern, dass wir diesmal nicht das Saloumdelta bereisen – nächstes Mal sicher wieder. Diese Reise sollte sich ausdrücklich auf das Gebiet der Landschaft des Jahres konzentrieren. Aber ich freue mich, dass die ihnen die Reise trotzdem gefällt.

    Claudia et Elisabeth regrettent que le Delta du Saloum ne soit pas compris dans le présent voyage. C’est promis pour la prochaine fois. L’actuel voyage devait se concentrer uniquement sur la zone du Paysage de l’Année. Mais je suis heureuse qu’elles aiment quand même le voyage.

    Claudia and Elisabeth regret that this time the trip doesn’t comprise the Saloum Delta – next time again, for sure. This trip was explicitly meant to focus on the Landscape of the Year. But I am glad that they like the trip anyway.

  3. Wunderschön heute viele bekannte “Gesichter” wiederzusehen! Diese virtuelle Reise macht viel Spaß. Ich freue mich schon sehr darauf, das Alles wieder in echt zu erleben und ja, bitte auch das Saloum-Delta. Vielen herzlichen Dank an Ingeborg, Mamadou und alle Beteiligten.

  4. Schade, dass das Saloum-Delta nicht auf dieser Reise dabei ist. Der alte Kapok-Baum hat uns allen sehr imponiert.
    Claudia

  5. D
    Information über das Lied „Bamba Bodjan“, das von Ali Boulo Sanato CISSOKO interpretiert wird (siehe Tagesbericht 13)
    Dieses Lied wurde zu Ehren von Alhaji Bamba Bodian, alias Ledjè, komponiert, einem wohlhabenden, frommen Kaufmann des späten 19. Jahrhunderts, König von Sumakunda (Gambia), der auch ein großzügiger Mäzen der Griots von Gambia war. Viele Gambier sehen in ihm den Wegbereiter des modernen Staates Gambia. Bamba war ein Ehrenspitzname, den man ihm gab, weil er angeblich besonders gern die Krokodile („Bambo”) des Gambia-Flusses fütterte.

    F
    Info sur la chanson « Bamba Bodjan » interprétée par Ali Boulo Santo CISSOKO, dans le rapport de voyage 13
    Cette chanson fut composée à la gloire d’Alhaji Bamba Bodian ou Ledjè, un riche commerçant pieux de la fin du 19e siècle, roi de Sumakunda (Gambie), qui fut aussi un généreux mécène pour les griots de Gambie. Beaucoup de Gambiens le considèrent comme le précurseur de l’État moderne de Gambie. Bamba était un surnom honorifique qui lui fut attribué car, dit-on, il aimait particulièrement donner à manger aux crocodiles (« Bambo ») du fleuve Gambie.

    E
    Information on the song “Bamba Bodjan” executed by Ali Boula Santo CISSOKO (see daily report 13)
    This song was composed in honour of Alhaji Bamba Bodian or Ledjè, al wealthy merchant of the XIX century, king of Sumakunda (Gambia) who was also a generous patron to the griots of Gambia. Many Gambians consider him the forerunner of the modern state of Gambia. “Bamba” was a nickname which he was honoured because, as the legend tells, he used to feed crocodiles (“bambo” by the Gambia River.
    Source/Quelle : http:chantshistoiremande//free.fr

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